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Bligblagblog

20 mars 2008

boycott Jo de pekin?

Faut-il boycotter les J.O. de Pékin ? La question est posée. Faut-il boycotter juste les cérémonies d’ouverture et de fermeture, ou bien tout simplement ne pas y envoyer nos délégations, piétinant au passage les rêves et les 4 années de préparation des sportifs concernés. Après tout, la Chine piétine bien les droits de l’Homme en général et ceux des Tibétains en particulier.

    Seulement voilà, à moins de sortir d’un coma de 3 ou 4 siècles, la situation en chine, y compris ses rapports avec le Tibet, n’est pas vraiment nouvelle. On peut toujours arguer que Pékin a fait quelques efforts, avec la mise en place de ses 5174 toilettes publiques elle est la ville du monde qui en possède le plus. Qui oserait nier ce droit fondamental de l’Homme qu’est celui de pisser ? Personne. Mis à part ça, il faut admettre que le seul point commun entre la Chine et les bisounours, c’est qu’elle peut les fabriquer pour pas cher.

    Bien sûr qu’il faut tout faire pour que la Chine se détende un peu. Bien sûr que c’est un peu exaspérant d’assister impuissant, mais compatissant, tranquillement vautré dans son canapé, devant les infos ou un reportage édifiant sur la vie pas rêvée des Chinois. Bien évidemment, il est crispant d’avoir l’impression que comme si on n’avait pas fait gaffe avant, on découvre cette horreur et qu’il faut la châtier sur le champ. Que la seule punition acceptable soit celle qui passe par un événement sportif est quelque peu décevante, même si il y a sûrement beaucoup à reprocher aussi, aux méthodes d’entraînement sportives chinoises. Le sport, malgré ses dérives véreuses, véhicule indéniablement des valeurs essentielles. Comme celle, au delà de ce qu’on peut penser comme vilenie du foot, de la petite équipe d’amateur de Carquefou qui triomphe de la grosse équipe de pro de Marseille, l’analogie entre le petit Tibet et la grosse Chine n’étant malheureusement que pur fantasme.

Une fois que le sport aura payé son dû, combien de temps avant qu’on boycotte les films, la littérature ou la musique, bref la culture chinoise, excepté peut être celle qui dénonce l’inconcevable, histoire d’avoir toujours quelque chose à se mettre sous la dent pour s’indigner et pleurer sur le monde. Bien entendu le problème est plus complexe que ma pauvre carcasse ne peut même l’énoncer, reste qu’en ces périodes de pouvoir d’achat de crevard, ils sont quand même bien pratique nos petits chinois. Certains trouveraient sûrement dommage qu’ils coûtent plus cher, et il serait surprenant que les droits de l’Homme et la liberté qui va avec, soient complètement gratuits, mais cessons le lyrisme démagogique.

Par le passé, les boycotts purent être efficace. Quelques années après le boycott des jeux de Moscou de 1980 lancé par les Etats-unis, Gorbatchev arrivait au pouvoir. Maintenant c’est Vladimir Poutine, Vladinou pour les rares intimes, et c’est pas vraiment l’éclate pour les Russes non plus, il faudra commencer à se pencher sur un boycott pour ce coin là aussi.

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17 mars 2008

La route est moins folle avec la volvo sans alcool

Contrairement à l’omelette norvégienne, qui cherche à se donner un genre qu’elle n’a pas, les voitures Volvo viennent vraiment du pays des fjords. L’image de marque Volvo véhicule, en plus de tout scandinave qui se respecte, une robustesse comparable à celle de nos rugbymen de calendrier, le glamour de bas de trottoir en moins. Il faut reconnaître qu’en termes d’auto-appeal la Volvo est aussi excitante, que peut l’être le groupe Tokyo Hotel auprès d’une personne majeure, c’est-à-dire pas très. En même temps ce n’est qu’une voiture donc il faut savoir raison garder.
   
Le constructeur Volvo, alors que tout le monde regardait ailleurs par habitude, a lancé sa dernière innovation, l’éthylotest embarqué de série, qui empêche tout démarrage lorsque le conducteur sort d’une soirée curling un peu trop arrosée. Oui, le curling est paraît-il très tendance en Norvège. Première constatation, les lobbys pro alcool sont vraiment très nuls en Norvège, il y a donc peut être un savoir faire à exporter. Seconde constatation, le Norvégien a conservé une foi aveugle et quelque peu insensée en une humanité, pourtant particulièrement habile pour déjouer les barrages technologiques surtout si c’est pour tiser. Dans un moment d’extase hébétée, que ne renierait pas cette gourgandine de Laura Ingalls, on se prendrait même à rêver avec lui, d’un monde où tous les conducteurs et conductrices seraient sobres, et puis pourquoi pas courtois, responsables, avec de l’humour et un beau petit cul tant qu’on y est.
   
Certes on ne peut que louer l’intention de produire une voiture anti-alcool, il n’en reste pas moins qu’on peut s’interroger sur la vanité de cet équipement. Sérieusement, entre adultes lucides à peine désabusés, combien de temps va-t-il falloir à un Olaf saoul comme un élan, pour demander à sa femme Sigrid, ou à son fils Asbjorn, si Sigrid, par un tragique coup du destin, est encore plus torchée, de souffler dans le bidule 2, 3 minutes ? L’éthylotest empêchant juste le démarrage, combien d’automobilistes vont du coup boire au volant, et pire d’un point de vue écoresponsabilité, combien vont laisser tourner le moteur pour aller étancher une soif inextinguible des plus douteuses ?
   
Le plus regrettable dans cette triste innovation automobile est peut-être d’envisager que l’Homme, sans doute pour piétiner un peu plus sa majuscule, ne se sente bientôt en état de conduire que si sa voiture y consent.

29 novembre 2007

nouveau *** la carte de voeux preremplie a choix multiple

Le monde va trop vite et vous n’avez pas le temps de rien. Les fêtes de fin d’année approchent et vous angoissez à l’idée de rédiger les inévitables cartes de vœux où vous n’avez jamais rien à dire. Heureusement, la recherche avance et je suis heureux de vous présenter la dernière innovation en matière d’art de vivre : la carte de vœux préremplie à choix multiples. Le concept est simple, vous imprimez le texte suivant et barrez les mentions inutiles (entre les / ). Le temps de rédaction passe de 15 minutes à mois d’une minute, vous pouvez consacrer les minutes gagnées à autre chose qu’aux rites ennuyeux de fin d‘année. Trêve de conversation futile, laissons place au progrès, voici la carte de vœux préremplie à choix multiples :

En ce début d’année 2008 / olympique / calamiteuse, je tiens à te présenter mes vœux les plus chaleureux / hypocrites / insensés.
    Je t’écris depuis le boulot / les Seychelles / mon poumon d’acier où je redécouvre la vie / m’emmerde à pierre fendre / me sens comme un poisson dans l’eau.
J’espère que tu te portes comme un charme / as arrêté la picole / est sorti du coma ainsi que tout(e) ton entourage / ta famille de dégénérés / ton élevage de hamsters.  J’ai bien reçu ton chèque / CD de Céline Dion / SMS de st Valentin , je vois que tu n’as pas changé / as toujours aussi mauvais goût / n’as toujours pas renoncé à la masturbation.

    Ma famille va bien / te méprise / part en lambeaux, surtout depuis que j’ai retrouvé du travail / plié la bagnole / arrêté le trottoir.  Nous comptons passer te voir au camping de Palavas l’été prochain / à l’occasion de l’enterrement de Tata Jacqueline / à l’hospice. Ce sera l’occasion de récupérer l’argent que tu me dois / un peu d’énergie avant de partir / la petite culotte de ma sœur.  Nous attendons avec impatience que tu nous donne de tes nouvelles / mettes fin à tes jours / change de look.

    Je terminerai cette lettre en te rappelant que tu me manques / m’insupportes / fais honte à l’espèce humaine.

            Affectueusement/haine farouche/Lionel

26 novembre 2007

Worlds pas assez à part

Les boy’s bands, c’est un peu comme les monstres dans les films du genre, alors qu’on croit s’en être définitivement débarrassé, ils reviennent nous foutre les jetons une dernière fois. Les Worlds Apart, bien décidés à ne pas être l’exception qui confirmerait la règle, ne dérogent donc pas à celle-ci.

Replaçons dans la grande histoire de la musique, cet incident en tralala mineur que furent les Worlds Apart. C’est un groupe anglais crée dans les 90’s à partir de 3 bogosses fadasses, pas grand-chose donc.Ils s’illustrèrent notamment en reprenant Je te donne de Goldman, histoire de faire les malins parce qu’ils comprenaient la moitié de la chanson (la moitié anglophone cela va sans dire). Histoire surtout, d’émouvoir les adolescentes aux hormones effervescentes, les poussant ainsi à l’achat de leurs merdes discographiques poisseuses, sous couvert de reconnaissance de la culotte. C’est juste petit. La mauvaise nouvelle dans ce retour ne tient pas tant dans son existence que dans les moyens crapuleux avec lesquels il fut fomenté. En effet, pour leur retour tant attendu, au moins par Christiane pinchon, notre cow-girl périgourdine préférée, les Worlds Apart reviennent nous interpréter une reprise d’On écrit sur les murs de Demis Roussos dont on se serait passé allègrement.

Replaçons brièvement dans la grande histoire de la musique ce souvenir glorieux que fut Demis Roussos. Un peu comme Paris Hilton est conne, Demis Roussos est grec, sauf que lui ce n’est pas de naissance vu qu’il est né en Egypte de parents grecs émigrés mais on s’en contrefout. On lui doit entre autres Quand je t’aime, fruit d’une collaboration véreuse avec Didier Barbelivien, dont nous retiendrons ces quelques paroles schizomystiques  :« quand je t’aime, je ne sais plus qui je suis, un mendiant ou un messie ». C’est en 1989 qu’il nous gratifia d’on écrit sur les murs, repris par nos 3 larrons. Si ce n’est le message pro vandalisme nous noterons ici la force du vide idéologique parfaitement illustré par cet extrait : « on écrit sur les murs pour que l’amour se lève un beau jour sur le monde endormi ».

Bref, alors que l’urgence d’une reprise ne se manifestait pas, la seule interrogation qui se pose alors est provocation ou attentat terroriste ? Que fait Nicolas Sarkozy et sa volonté de rupture hein ? elle est où la rup-tu-re !!! Je m’emporte, mais quand même, alors que les artistes avec des chansons qui n’attendent que d’être écoutés ne manquent pas, il faut qu’on nous ressorte trois radasses toujours aussi insipides, exhalant les relents rances, que l’on ne ressent plus guère que lors de la sortie d’une énième compil des années 80.
Bien sûr personne ne sera obligé d’écouter, alors pourquoi tant de gens vont le faire, pourquoi *?

* : Là normalement, le pourquoi se termine dans un sanglot déchirant, mais je ne suis pas très fort en sanglot déchirant.

24 octobre 2007

Liberons les ongles FM

Comme le dit non sans coquette ironie et un certain sens de la rime, une de mes opératrices préférée, que nous appellerons Suzon, car elle aime à rire avec les garçons, « à taper toute la journée sur ces putains de claviers, on finit par avoir les ongles niké». Sur ce constat ma foi alarmant de la difficulté à conserver des ongles parfaits tout en travaillant nous (mes compagnons de turbins et moi) avons décidé, en commun accord de décréter le 24 octobre : journée internationale de la french manucure.

Pourquoi pas la journée internationale de la manucure ? me direz-vous, sans une  seule seconde réaliser l’antinationalisme primaire dont vous faites preuve. Tout simplement parce que c’est notre journée et nous l’appelons comme nous le voulons, c’est aussi ça la liberté. Alors nous sommes d’accord, la french manucure, c’est clinquant mais ça à tendance à  faire pute, c’est peut-être cela qui la rend fascinante.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la French manucure (FM pour les intimes) n’a pas été inventé par Dawn French, drôlissime dans French & Saunders, où elle partageait la vedette avec Jennifer Saunders ( Edina dans Absolutely fabulous). Par contre, comme son nom l’indique la french manucure est une invention américaine qui ne s’assume pas. Pourquoi attribuer à nous autres, français, l’origine de cette invention qui a bouleversé la vie de tant de miséreuses jusqu’alors égarées dans l’univers sans merci de la beauté ? D’après les premières informations, il semble qu’à l’instar de la mention événement qui prétend rendre attirant n’importe quel album merdique, french aspire à faire chic. Force est de constater que c’est vrai, alors qu’une simple gastro à tendance à éloigner vos proches, l’évocation d’une French gastro éveille leur curiosité. Pour certains et certaines la french manucure est à la manucure ce que le french kiss est au baiser, un must absolu et forcément un peu baveux.

Mais en quoi consiste donc cette french manucure dont les nuits de nombreuses femmes se souviennent ? D’après un site de beauté, la FM est un maquillage discret de l’ongle, en prenant bien sûr en compte le concept de la discrétion d’un point de vue cosmétique, sinon on risque d’être désappointé. Elle est réalisée par la pose d’un vernis blanc au bout de l’ongle, puis d’un vernis rose naturel  en superposition sur l’ongle et d’une couche de fixateur brillant. Bref c’est super joli, enfin faut aimer, ça fait des ongles tout blancs au bout, même si on a du mal à appréhender le principe trop abstrait de vernis rose naturel.

Après les années 80 qui furent la décennie ou se libérèrent les ondes FM, les années 2000 seront sans conteste celles de la libération des ongles FM.

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24 octobre 2007

Starac Strikes back

À la une du journal métro du 23 octobre, le retour de la starac, on croirait presque que c’est important. Alors effectivement, c’est toujours un peu fascinant d’observer le rouleau compresseur Star academy en action. Rien ne nous est épargné pour assurer le retour sur investissement, ça virevolte, ça brille dans tous les sens, bref à ne surtout pas conseiller à vos proches épileptiques. Puisqu’on parle d’épilepsie, un élève sera t’il plus lésé que les autres par la vie, histoire de faire monter la compassion, l’avenir nous le dira, je ne me suis pas farci toute l’émission.  Avouons le, peu nous chaut de savoir qui va gagner, des précédents ont montré le peu de fiabilité des élections à coup de sms.

Une des forces d’endémol est de savoir faire parler ses candidats, afin qu’en quelques mots ils touchent l’intimité de chacun, comme cette jeune fille, qui, en disant plus ou moins que sa coiffure est essentielle à son bien être, pulvérise un tabou trop longtemps enfoui dans notre inconscient collectif, et si le bonheur était capillaire ?
   
Quel scandale va ébranler la prod’ cette année, est une question que tout lecteur de Téléstar, digne de ce nom, se pose. Pourtant, le plus gros scandale n’est-il pas que cette même prod’ laisse une candidate affirmer, du haut de ses 17 ans, que la nuit est un moment essentiel pour les artistes, sous le prétexte on ne peut plus douteux, que sa vie est principalement nocturne, les clichés c’est parfois bien pratique. Si elle veut assumer aussi celui de l’artiste torturé alors elle peut compter sur moi, c’est avec un dévouement sans joie inutile, que je la torturerai pour servir son statut.
    
Alors bien sûr, le lecteur de Télé-7-jours, pas fou, attends aussi avec une impatiente non feinte les exploits des élèves au château (l’impatience non feinte se reconnaît à l’œil fébrile et la bave aux lèvres, incontinence salivaire que certains trouvent grossière). Lesquels vont se faire goûter leurs langues et surtout au bout de combien d’heures ? Qui va avoir l’audace de flatuler à table pour déstabiliser les autres avant les évals ? L’un d’entre eux va-t-il péter les plombs et casser les genoux de Kamel Ouali à la barre de fer, éviscérer Raffi avec les dents et massacrer tout le monde à coup de lampe ikéa? Nous piaffons tous d’impatience rien qu’à l’idée de connaître tout ça.

Évidemment, le lecteur de Télérama, qui ne regarde pas vraiment la Starac, appréhendera l’imminence trop évidente d’une émission, hommage à Grégory Lemarchal. Non pas qu’il soit pour la mucoviscidose, plutôt qu’il éprouve, média paranoïaque qu’il est, un profond et persistant malaise à envisager que peut être cette soirée n’est pas mue uniquement par le souvenir et la charité.

19 octobre 2007

La grève d'accord, la grève de la mauvaise musique d'abord!

Messieurs et mesdames les sncfeux et autres ratpistes, je vous conchie, du verbe conchier, du latin concarare, chantant mais pas très élégant. En effet, il signifie salir avec des excréments, de la fiente de chihuahua en phase terminale par exemple, mais je reste ouvert à toute proposition ludique tant qu’elle reste conviviale.


Rassurez vous, je n’ai nulle intention de me livrer à des activités scatophiles, quand bien même elles pourraient apaiser le ressentiment qui m’a habité ce jeudi 18 octobre 2007. Le fait est que vous m’avez bien gonflé avec cette grève, je sais, je ne pense qu’à ma gueule, alors que vous aussi. Malgré tout, je dois vous remercier pour la séance d’exercice physique que vous m’avez offerte. Ce n’est pas grand-chose une heure de vélo (un truc qui ressemble à un vélib en plus gracieux) mais c’est déjà ça, surtout quand il y a beaucoup de voitures. Ce fut comme un grand vent de fleur qui m’emporta sur mon lieu de travail, où, ça va vous paraître incroyable, tout comme vous, la tâche m’est parfois pénible.


Par respect pour Ingrid Betancourt et sa famille, je ne parlerai pas de prise d’otages pour qualifier ce mouvement. Je lui reconnais quand même le mérite de pourrir efficacement la journée de tous, efficacité trop rarement observée dans la gestion quotidienne du trafic. Je ne suis pas objectif, je prends la ligne 13, dont une des maximes est «  une seule rame manque et tout est plus peuplé ». Alors bien sûr vous usez de votre droit de grève pour sauver votre morceau de bifteck, je comprends, je le respecte. Respectez le mien, celui de n’avoir strictement rien à battre de ce combat qui ne me préoccupe pas beaucoup plus, que le retour du pull chauve-souris, tant attendu par les amateurs de vêtements moches mais tendance, car on ne peut pas toujours, tout avoir.


Bon d’accord, je suis plutôt pour les mouvements sociaux, mais un peu de recul ne serait pas de trop pour certains grévistes grisés par la révolte, qui, sous le prétexte douteux qu’une caméra s’intéresse à leur insignifiante carcasse, profèrent des conneries qui nous feraient presque regretter les interventions de Steevy du loft. Non c’est vrai, entendre un abruti dire qu’il a choisi les avantages pour lesquels il se bat, en contrepartie d’un salaire plus bas, doit faire pouffer jaune nombre de smicards pour qui le mot grève n’est qu’un concept aussi vague que celui d’avantage.


Sans vouloir faire mon petit con qui savait déjà, ce qui me surprend c’est de ne pas avoir entendu manifester aussi fort au mois d’avril, alors que la réforme des régimes spéciaux était au programme de notre célibattant de président, j’aurais aimé, vraiment. Pourtant, en avril aussi, c’est agréable de bouffer des sandwichs-aux-merguez street-made en écoutant de la musique de merde. Non parce que quand même, reconnaissez que Hasta siempre interprétée, devrais-je peut-être dire bramée, par l’oubliée Nathalie Cardone c’est quand même de la belle merde. Le fait qu’elle parle du Che Guevara n’atténue en rien le préjudice auditif et véhicule, qui plus est, un gauchisme de fond de slip des plus agaçant pour l’homme de droite que je ne suis pas. La grève d’accord, mais la grève de la mauvaise musique d’abord !

7 octobre 2007

Véliberticide

Alors que Monsieur Sarkozy veut une France de propriétaire, la mairie de Paris a lancé le vélib, concept pourtant radicalement opposé à la volonté présidentielle, souhaitée il est vrai, d’un point de vue immobilier.Mais si on commence à tout replacer dans son contexte, à n’éluder aucun détail, je vous le demande alors solennellement, que va t-on faire de l’information telle qu’elle est répandue aujourd’hui?

Trêve de paranoïa démago, en plus de la rage de savoir que FAF du même nom (Larage) a encore commis un single intitulé C’est pas ma faute, alors que si, c’est sa faute, c’est du vélib, que je souhaitais parler. Ce dernier a libéré, un peu comme on crève un abcès purulent, des milliers des néo-cyclistes tout excités, parfois à côté de la plaque, et ça n’a rien avoir avec la tecktonik. Les Vélibattants se sont donc mis à faire un peu n’importe quoi, sans doute histoire de voir combien de temps mettrait la répression à venir. Comme beaucoup de cycliste pré-vélib, je transgressais parfois, animé par une bouffée de rébellion pure, l’interdiction de rouler sur les trottoirs. Alors bien sûr, conscient du fait que je n’étais pas seul au monde, puisque je n’étais pas sur un vélib, je roulais lentement, pour ne pas blesser mes contemporains, sans attendre d’eux qu’ils se poussent pour me laisser passer, bref je faisais ma vie en essayant de ne pas impliquer les autres. Maintenant c’est beaucoup plus risqué, les forces de Police étant plus sensibilisées qu’avant, à cette forme de délinquance insupportable, qu’il faut donc mater sans discernement, l’ordre ne souffrant aucun compromis surtout si ça peut rapporter des sous.

J’entends encore le «  putain de vélos sur les trottoirs ! » hargneux de Marilyne Pinchon, piétonne intégriste du Pas-de-calais de passage à Paris, alors que j’étais derrière elle en vélo, sans rien lui demander, sans même avoir eut l’outrecuidance d’exprimer par un goujat dring dring, mon souhait de la dépasser, m’affranchissant ainsi de la vue de son gros cul. Merline (oui dans le Pas-de-calais Marilyne se prononce ainsi) je sais, les trottoirs, c’est pour les piétons, pour les putes aussi et je ne dis pas ça pour toi. Les pistes cyclables sont aussi prévues pour les vélos, pourtant nombre de piétons les traversent allègrement, sans envisager une seule seconde qu’ils puissent représenter un danger pour les cyclistes qui auraient eu l’idée saugrenue de les emprunter.

Bien sûr il n’est pas question ni de sacrifier un piéton sur la place publique pour montrer l’exemple, et encore moins d’autoriser les vélos sur les trottoirs, les abrutis risquant de l’interpréter comme une invitation à les emprunter sauvagement. Néanmoins avant de taper en masse sur les contrevenants, il eut été judicieux de mettre en place les infrastructures nécessaires à la circulation des vélos, préalablement à l’invasion des vélibs, afin qu’ils vivent en bonne intelligence avec les piétons et autres automobilistes, mais non.

29 août 2007

Malodior j'adore

Le 26 Août 1789, en France, une bande de joyeux drille se fend d’une déclaration des droits de l’Homme histoire de faire les intéressants et prouver que des milliers d’années d’évolution ne sont pas complètement vaines. En 1948, 58 états adoptent une déclaration universelle des même droits, applicables donc à tout Homme, à savoir, les blancs, les juifs, les noirs, les arabes, les fans de Tokyo Hôtel, les princesses monégasques, etc.

Pile 59 ans plus tard, à Argenteuil, on chasse le SDF l’air de rien, en utilisant un produit répulsif qui rime avec Dior : Malodore, j’adore. La polémique éclate, et la mairie, sans vraiment avoir le choix face à son ampleur, décide de suspendre l’utilisation de ce produit. Alors bien sûr, tout a été dit, c’est innommable. Rien que le fait de savoir que ce produit a été inventé et vendu est des plus nauséabonds. Il y a donc des individus, visiblement immunisés contre la honte, qui l’utilisent, pour enfin n’avoir plus à subir la vue de ces SDF sales et bruyants, qui choquent leur sens esthétique et leurs tympans, certainement plus habitués aux mélopées chiasseuse de fond de hit-parade. Alors je ne dis pas non plus que c’est chouette les SDF, et qu’on devrait en mettre plus pour faire joli, parce que non c’est pas chouette. J’irais même jusqu’à dire que je n’aime pas les SDF plus que ça, ils sont sales, bruyants, et choquent mes sens esthétiques, et mes tympans plus habitués aux cris d’extase de mes partenaires ma foi pas assez multiples. Pour autant, même si je trouve que faire la manche sous les distributeurs de billet est un peu mesquin, je préférerais passer ma vie à écouter Femme like U de Kamaro qu’envisager une seule seconde un moyen de les chasser, les trottoirs n’étant pas plus miens que leurs.

D’après une étude américaine les SDF rechignent à porter des fragrances raffinées, cependant rien ne prouvant qu’elles les font fuir le malodore, présente l’effet indésirable de sentir mauvais, c’est dommage. D’autant plus dommage que le SDF n’est pas forcément con, et que pour qu’il quitte définitivement une zone qu’il a choisie il faut peut-être en mettre une sacrée dose de malodore. Un traitement permanent pourrait même s’avérer indispensable pour éviter la récidive, comme beaucoup de délinquants le SDF est opiniâtre. Un avantage quand même de ce répulsif, il permettrait d’identifier assez facilement les quartiers qui puent au propre donc au figuré et réciproquement.

Enfin, à part un certain à-propos dans l’appellation, on peut néanmoins regretter que le fabricant de Malodore ne fournisse pas de Malocu, certains de nos compatriotes, sensibles à la sodomie sociale à défaut de l’aimer récréative, pourraient en avoir besoin prochainement.

8 août 2007

pHourry Potter ou la corruption d'Harry Potter

Le 7 Août 2007, pour fêter les 47 ans de David Duchovny (acteur principal de feu X-files) en prouvant une fois de plus que la vérité est ailleurs, un adolescent de 16 ans a été entendu par la police, à propos d’une diffusion illégale sur le Web, de sa traduction home-made de l’ultime tome de la saga Harry Potter. Armé de sa passion dévorante pour les aventures de ce magicien, il s’est attelé, de toutes ses forces, à la lourde tâche de traduire un bouquin qu’il avait adoré, parce qu’à 16 ans, on ne traduit pas un bouquin qu’on exècre. Une fois cette traduction finie, il l’a mise en ligne, un travail pareil on a envie de le montrer. Bien mal lui en a pris.
    En effet, l’éditeur, et J.K Rowling, l’auteur, ont tout de suite hurlé à la mort devant cet acte de piratage manifeste de leur précieuse œuvre. Précieuse oui, quand une œuvre vous permet de devenir plus riche que la reine d’Angleterre, le terme est légitime. Quand on a profité, dans son sens le plus matériel du terme, d’un succès comme Harry Potter il n’est pas interdit non plus de conserver un semblant de dignité. Certes il est illégal de diffuser une traduction d’un texte dont on a pas les droits, c’est même très très mal. Mais comme disait Rimbaud, on est pas sérieux quand on a 17 ans, oserais-je donc avancer qu’on l’est encore moins quand on en a 16. J.K Rowling aurait pu être flattée, si son ego boursouflé n’était pas aveuglé par un paranoïaque appât du gain, qu’un enfant, qu’un de ses lecteurs les plus fervents, se fende d’un travail somme toute considérable, de lecture et d’écriture. Que nenni - in latin in textum - elle a choisi de faire sous elle en l’attaquant. Toute compréhensible qu’elle puisse être, la traduction de cet adolescent ne doit pas arriver à la cheville de la version officielle. Aussi, comment peut-on penser, quand on est une grande fille comme J.K Rowling, 42 ans quand même, que les fans de ses histoires pourraient préférer lire cette pale copie gratuite plutôt que d’attendre la version française certifiée et tarifée ? A t’on vu quelqu’un désirer entendre les chansons de Barbara chantées par Eve Angeli ? Non, sinon on l’aurait achevé sur le champ. Alors pourquoi, plutôt que le blâmer, ne pas féliciter un gamin qui, alors qu’il aurait pu faire brûler une poubelle pour mettre un peu de fun dans sa life a choisi de traduire un livre. Même (pour ne pas dire surtout) quand on pèse 807 millions d’euros grâce aux enfants et autres ados, quand l’un d’entre eux traduit votre livre, on lui en dédicace un, on cherche à le rencontrer, en aucun cas on le balance à la police.
    Il semblerait qu’à force de se fourvoyer avec le marketing, Harry soit devenu pourri. Espérons que ce jeune homme, perdu par sa passion pour lui, ne perdra pas celle la lecture, à cause de ce pathétique incident. Il serait dommage qu’il se prive des milliers d’autres livres, qui renferment, n’en déplaise à J.K.R, autant voire plus de magie que son Harry n’en aura jamais entre les mains.

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