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Bligblagblog
9 décembre 2006

Lu dans Closer hyper pas important

    Dans notre merveilleuse docu-époque, tout est plus ou moins prétexte à docu-médiatisation. Je m’explique, car peut être un peu obscur. Que ce soit à la télé, à la radio, sur le Web ou dans les journaux, on voit de plus en plus de reportages sur les quidams moyens à qui il est arrivé un truc hors du commun, sorte de people de la France d’en bas. Mais si vous savez, genre, « je savais pas que j’étais enceinte, j’ai accouché toute seule dans mon lit en écoutant un bon vieux Lara Fabian pour masquer les cris ». Effectivement, ce genre d’info brûlantes se trouvent en général dans les médias intellectuels mais pas très, dans les médias les plus populaire aussi. Avant que la pensée que les Français sont des bœufs ne me reprenne, abordons l’exemple suivant. Cette semaine, dans Closer, que j’ai pu tenir dans les mains par je ne sais quelle grâce divine, dans Closer donc, se trouve un article sur…Vous êtes bien assis ? Sur une nana qui a claqué 30 000 € pour avoir la garde de son chien.
    Tout est dit dans le titre, pas besoin de lire l’article à moins d’être coincé dans l’ascenseur avec N. Sarkozy, qui s’y connaît en intérieur. Plus qu’une apologie du célibat, ce papier, est plutôt la démonstration par l’absurde de deux choses. À l’échelle macroscopique, comme  à celle de l’individu, l’humanité est prête à tout pour ne rien partager avec ses congénères, surtout pas avec ses ex. La deuxième, le seuil de crétinerie que certains sont prêts à franchir pour obtenir leur quart d’heure de célébrité dépasse l’entendement, en plus de pulvériser les estimations les plus pessimistes.
Non, sérieusement, quel traumatisme affectif peut justifier un tel besoin d’être reconnu ? Un cerveau peut-il être monté à ce point à l’envers qu’il considère qu’il est capital de dire au monde qu’il a dépensé 30 000 putains d’euros pour la garde d’un chien ? Au-delà de la décence, c’est tout simplement une insulte pour la race canine. Bien trop clémente, elle n’en aimera pas moins l’homme de toute la béate et confiante affection dont elle seule est encore capable.

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